À titre d’employeur, vous devez régulièrement faire face à la gestion des dossiers d’invalidité de vos employés. Ces invalidités peuvent découler d’un accident du travail ou d’une maladie ou blessure de nature personnelle. Les absences du travail de ces employés peuvent être d’une durée plus ou moins longue, selon chaque situation qui peut se présenter.
Dans plusieurs cas, le retour au travail d’un employé peut s’avérer difficile, et ce, autant pour l’employé visé que pour son gestionnaire ou ses collègues de travail. Il importe donc de bien planifier le retour au travail d’un employé, particulièrement lorsque celui-ci a été absent pour une longue période de temps, et ce, en amont, soit pendant l’absence même de l’employé.
Afin d’assurer le succès de la réintégration d’un employé suivant un long congé pour maladie, il faut d’abord connaître et comprendre les éléments importants reliés à son absence, notamment quant à l’évolution de son état de santé. Une des façons de faire le suivi du dossier est, bien évidemment, de recevoir et analyser les différents documents de nature médicale, en s’assurant que ceux-ci soient suffisamment précis, et de faire évaluer, si requis, cet employé par un médecin que vous aurez désigné.
Un autre moyen utile afin de préparer le retour au travail de l’employé est de maintenir une communication régulière avec celui-ci. En ce faisant, vous lui démontrez que vous êtes à l’écoute et que vous vous souciez de son rétablissement, de telle sorte qu’il sera en mesure de comprendre que vous pourrez l’accueillir au travail lorsque sa situation médicale le lui permettra. Au cours de ces communications, il importe de discuter ouvertement et franchement avec l’employé des éléments positifs reliés à l’évolution de son état de santé. En outre, il est possible que vous puissiez discuter du moment où l’employé croit qu’il sera prêt à reprendre le travail, des tâches qu’il sera éventuellement en mesure d’accomplir lors de son retour au travail, si celui-ci doit se faire de façon progressive, ou de la possibilité d’effectuer d’autres tâches que sa condition médicale lui permettrait de faire à court terme.
La personne la mieux placée afin de maintenir une telle communication avec l’employé est son gestionnaire puisqu’il est la personne qui, en principe, connaît mieux l’employé, son poste de travail et les exigences qui sont reliées, de même que ses collègues de travail. En effet, ces derniers peuvent également faire partie de la réussite ou de l’échec du retour au travail. Le gestionnaire pourra donc rassurer votre employé quant à l’accueil favorable que ses partenaires de travail lui réserveront.
Dans la même perspective, afin de favoriser une meilleure réintégration au travail, vous devez faire preuve d’une certaine ouverture et reconnaître à l’égard de l’employé que sa situation peut parfois s’avérer difficile et que certains obstacles pourront se dresser lors de son retour au travail. Vous devez démontrer que vous êtes à même de soutenir l’employé lors de son retour au travail et de tenter de résoudre les difficultés lorsqu’elles se présenteront. À cet égard, dans certaines situations, un plan de retour au travail peut être élaboré, lequel peut prévoir des mesures d’adaptation qui amèneront l’employé à exécuter l’ensemble de ses tâches à l’intérieur d’un délai convenu.
Les moyens mis en œuvre afin de faciliter le retour au travail d’un employé absent à la suite d’une invalidité découle de l’obligation d’accommodement reconnu par les tribunaux. Comme nous le savons, une telle obligation d’accommodement a ses limites et il peut s’avérer que vous ne puissiez permettre le retour au travail d’un employé qui aurait conservé des limitations fonctionnelles permanentes. Chaque situation doit être évaluée, notamment, selon les faits du dossier, la nature du poste et l’environnement de travail de cet employé.
Enfin, à la suite du retour au travail de l’employé, un suivi et une évaluation continue doivent être effectués. Lorsqu’un plan de retour au travail a été mis en place, vous pourrez vous référer à celui-ci. Selon la situation qui se présente, un tel suivi peut être fait de façon quotidienne ou hebdomadaire, mais doit également être limité dans le temps. En effet, l’employé doit comprendre qu’après une certaine période de temps, il devra avoir réintégré pleinement son poste et exécuté tous les attributs qui y sont reliés.
Cet article a également été publié sur le site de Québec Municipal.