Patrick Lagacé signait le 31 janvier dans La Presse une chronique sur une triste affaire où un père de famille, Mario Fiorini, était accusé d’homicide involontaire coupable à l’égard de son bébé de quelques mois, qui, selon la thèse initiale des médecins, des enquêteurs et de la Poursuivante, était décédé au printemps 2019 des suites d’un traumatisme crânien non-accidentel, communément appelé le syndrome du bébé secoué.
Or, lors de la tenue de l’enquête préliminaire à l’automne 2021, Me Sophie Beaulac a fait révéler par le Dr Guillaume Sébire, neurologue ayant participé au traitement et évaluation du bébé lors de son hospitalisation avant décès, une sommité en la matière, qu’il était plutôt d’avis que l’enfant était en train de mourir des complications d’une hypertension intracrânienne secondaire à l’élargissement bénin des espaces sous-arachnoïdiens, non diagnostiqués.
Les troubles et conséquences neurologiques furent aggravés par sa condition fragilisée de bébé prématuré. Me Beaulac, à l’aide de l’expertise du Dr Sébire, des expertises d’un polygraphiste réputé et d’un expert psychologue sur la question des faux aveux, de ses requêtes en droit sur la Charte, ainsi que de sa théorie de la cause au niveau de la vision tunnel des policiers ayant conduit leur enquête sur la base d’un diagnostic médical erroné, est enfin parvenue à convaincre les procureurs au DPCP, à déposer, le 8 mars 2023, un arrêt des procédures à l’égard de l’accusation portée contre M. Fiorini.